Compte rendu du café des parents du 25 février 2014

 

La mort 31012014Présentation de l’intervenante : Véronique GENDRY, intervenante UDAF 35, référente REAP 35 Ille et Vilaine, formé à l’accompagnement au deuil.

 

« Savoir parler de la mort aux enfants, c’est aussi savoir en parler entre adultes. »

Pourquoi avons-nous temps de difficultés à en parler ?

C’est l’inconnu pour les adultes, pas de réponses > c’est bien de ne pas tjrs savoir, cela permet de devenir adulte, cela à de l’intérêt pour grandir
Le silence de la souffrance peut faire moins mal que d’en parler. > l’imaginaire des enfants est toujours plus terrifiant que la plus dure des vérités.

Les enfants sont trop petits > la mort touche tout le monde.

Si l’enfant n’a jamais entendu, ni aborder avant d’y être confronté > il sera mis en difficulté par le concept et par la douleur.

Si on en parle cela, va l’attirer. La mort c’est contagieux. > ne pas se laisser entrainer dans cette vision et ne pas l’inculquer aux enfants.

C’est quoi la différence entre les enfants de moins de 6/8 ans et les grands enfants/adultes ?

Les petits n’ont pas de notion de temporalité et d’irréversibilité.

C’est important de savoir leur expliquer que nous sommes définitivement des mortels.

Quels mots mettre sur la mort ?

Il faut savoir mettre en mot sa souffrance, pour éviter les poches de chagrin.image café

Pour en parler aux enfants, il faut aussi avoir vider ces propres poches de chagrin

L’enfant ne pose des questions que là où il se sent autorisé.

Ne pas utiliser de synonymes. L’amour résiste à la mort.

Attention : l’enfant pense tjrs que c’est de sa faute. La culpabilité de l’enfant est immédiate. Il faut impérativement donner l’origine de la mort.

Les fausses réponses :

« il est parti pour toujours > abandon, met en porte à faux la confiance en l’amour, n’est pas concret» -> REVENIR

« perdre un enfant > pas de recherche, enfant en mal de séparation » -> CHERCHER

« monter au ciel > comment y monte ? Y’aura-t-il assez de places ? il pleut c’est maman qui pleure … »

« dort pour toujours > risque de ne pas se réveiller (troubles du sommeil) »

Il faut savoir normaliser la mort. Qu’est-ce qu’elle nous apprend ? à aimer la vie ?

Les différents types de mort :

Savoir les identifier : Accident, mort subite, grave maladie, suicide, vieillesse

Le suicide : Il y a une notion de culpabilité pour les enfants.

C’est moins grave pour les enfants de se tuer que de se faire tuer.

La grave maladie : Dissociée des petites maladies bénignes

Accident : Manque de prudence

Mort subite : C’est la plus difficile des morts à expliquer > l’enfant ne peut pas accepter cette soudaineté.

S’approprier tout le quotidien pour en parler

Utiliser le principe de réalité > animaux familiers, le confronter au vrai risque, la mort, et cette détresse que nous aurions.

Savoir prendre soin d’eux > pour cela comprendre la mort (comme des techniciens scientifiques) et donc après comprendre la vie

Aimer c’est avoir peur de perdre.

Et après la mort, il y a quoi ?

Toutes les « croyances » permettent de se rassurer > savoir leur dire que ce sont des croyances, qu’est-ce que qu’il pense eux … les enfants savent se raconter des histoires …

C’est quoi être mort ?

Ne plus respirer, ne plus sentir, ne plus parler, le sang ne circule plus, on devient raide, la peau blanchie, plus de circulation sanguine > après çà l’enfant est capable de voir une personne décédée.

Ne pas se laisser prendre aux angoisses de mort des enfants en angoissant soi-même.

Doit-on absolument voir la personne décédée ?

C’est important de voir pour être dans la réalité.

Il faut préparer cette rencontre (personne froide, dure …), être accompagner d’une personne de confiance (pas forcément un parent)

Ce qui est effrayant > c’est de voir des adultes pleurés autour d’un mort.

C’est quoi faire son deuil ?

On apprend à faire avec. On n’accepte pas.

Lorsque nous sommes endeuillés, le mort prend plus de place que le ou les vivants. Faire le deuil, c’est redonner une place importante aux vivants. Ne plus se laisser envahir par la douleur. La cicatrice est toujours sensible malgré tout.

Le deuil de l’enfant se cale sur le deuil de l’adulte.

Lorsqu’une personne décède, c’est aussi le lien que l’on perd avec cette personne qui disparait.

S’impliquer dans les rituels de la cérémonie, laisser la place à l’enfant dans ses situations, accueillir et laisser la place à ses réactions. Ne pas éloigner les enfants des proches (parents, frères et sœurs) sous prétexte de les protéger

Partager les moments de tristesse entre personnes (parents, enfants, grands-parents …)

Les adaptations qui sont associés à la perte d’une personne (changement de domicile, vie avec l’autre parent …) > Préparer son décès pour faciliter les choses par rapport aux enfants (prise en charge des enfants)

Prudence lorsqu’un des enfants meurt, que toutes les qualités ne soient pas associées à l’enfant décédé.

Le deuil n’est pas une maladie, ne pas aller voir un psy, il faut personnaliser le conseil (aller voir Véronique …).

 

Vous trouverez la bibliographie ici